Comparaison Jambe/Prothèse

 

LA PROTHESE

LA JAMBE

- Ce qui va permettre à un athlète équipé d’une prothèse d’avancer c’est l’énergie qui va se créer dans la prothèse après que celle-ci est été compressée entre le sol et le poids du coureur (= énergie du ressort) et cette énergie va se déplacer jusqu’au bout de la lame de carbone et propulser le coureur vers l’avant. Cette étape correspond à la détente musculaire.

 

- Ce qui va faire courir vite un athlète c’est la force d’impact de son pied au sol, cette force va s’accumuler dans les muscles et être réutilisée lors de la détente musculaire.

- Contrairement à une jambe une prothèse ne contient aucune fibre musculaire et donc pas de liquide visqueux, la prothèse va donc pouvoir restituer presque entièrement l’énergie accumulée (une faible perte d’énergie peut être attribuée aux frottements/coulissements des matériaux dans la prothèse).

 

- Chez l’homme les muscles baignent dans un liquide visqueux qui permet aux fibres musculaires de glisser entre elles et de fonctionner. Ce liquide visqueux est à l’origine de la mauvaise restitution d’énergie, en effet il absorbe une partie de l’énergie qui c’était accumulée dans les muscles après le choc.

- L’avantage d’une prothèse et qu’au fur et à mesure de la course l’athlète ne ressent aucune douleur sa jambe/prothèse reste opérationnelle et performantes du début à la fin de l’effort.

- Durant la course le coureur (ainsi que le reste de son corps) et en particulier les muscles de sa jambe vont avoir tendances à s’épuiser jusqu’à ce qu’il ressente des douleurs et ne puissent plus être performants. Il s’épuise avec le temps.

- Une prothèse pèse en moyenne 4 kilos de moins qu’une jambe, elle demande donc moins d’effort à porter.

 

-Une jambe est plus lourde qu’une prothèse en carbone.

- Durant sa préparation/entraînement physique, un athlète handicapé va avoir plus de travail qu’un coureur sain. En effet en plus du reste de son corps à entraîner, l’athlète invalide va devoir entraîner son corps à courir avec une prothèse afin de devenir un automatisme, ce qui est loin d’en être un au départ.

-Un coureur valide à l’avantage, d’être habitué à courir avec son corps, lors des entraînements il n’aura pas besoin d’apprivoiser sa prothèse.

 

Nous pouvons remarquer que les avantages de la prothèse sont nombreux. En effet une prothèse ne pourra jamais s’épuiser comme une jambe, nous avons également remarqué qu’une prothèse permet de restituer une plus grande partie de l’énergie accumulée durant la course, ce qui permet de moins ce fatiguer. Le seul inconvénient à avoir une prothèse est le fait d’avoir à se déplacer avec un membre qui n’est pas le sien et qui n’a au premier abord rien d’humain, un athlète amputé doit apprendre à vivre avec un nouveaux membre totalement diffèrent. Cela peut être très difficile physiquement comme mentalement pour un Homme.

 

 

Oscar Pistorius :

Aujourd’hui les athlètes équipés de prothèses sportives sont très performants, mais peuvent-ils participer à des épreuves dans la catégorie des valides ? Le fait qu’ils puissent se mesurer à des athlètes valides crée de nombreuses polémiques, notamment lors de la dernière participation d’Oscar Pistorius à un championnat de valides.

Oscar Pistorius est un athlète Sud-Africain, amputé des deux jambes, appareillé de deux prothèses Cheetah Flex-Foot, connut pour avoir couru dans la catégorie valide durant un championnat du monde. Lorsqu’il né en 1986, les médecins lui détecte une malformation, il est très rapidement amputé de ces deux jambes. Déjà très bon athlète dans sa catégorie, c’est en 2012 qu’il devient une légende en se qualifiant pour participer au championnat du monde dans la catégorie des valides où il réussira à obtenir une médaille en équipe. Sa participation a été le sujet d’un long débat, qui a amené de nombreux scientifiques à faire des tests afin de définir si cette prothèse est un avantage sur une jambe organique. Plusieurs hypothèses ont été posées à propos de la dépense énergétique, du maintien de la vitesse, des durées d'effort plus longues et de la mécanique du sprint. A l'issu de ces tests les scientifiques ont conclus :

- Que Pistorius possède une VMA similaire a celle des athlètes valides.

- Qu'il a des dépenses énergétiques supérieures à celle des athlètes valides.

- La capacité de maintien de l'accélération est la même pour les valides et les invalides.

- Les prothèses entraînent un départ plus lent pour Oscar Pistorius mais permettent une arrivé plus rapide.

 

En conclusion, les prothèses ont apporté à Oscar Pistorius des avantages comme des inconvénients. Nous pouvons donc dire que la course n'est pas la même pour un coureur valide et un invalide, ils ont chacun des avantages et inconvénients différents. C’est cela qui rend le cas d'Oscar Pistorius si difficile à juger.

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